samedi 29 mars 2014

Il était une fois le code de déontologie.

   Nous sommes, sans doute, l'unique profession soumise à des règles fixées, il  y a déjà 41 ans.
       Aujourd’hui la médecine dentaire n'a plus rien à voir avec cette époque révolue.
       Il est choquant pour le jeune confrère de constater cet immobilisme durable.
       Médecins, avocats, architectes,....ont tous révisés leurs codes à plusieurs reprises.
       Pour nous, médecins dentistes, le temps semble s’être arrêté.
       Pourtant la dentisterie a beaucoup évoluée pour être en phase avec la médecine moderne.  
       Le code de déontologie qui réglemente notre activité reste à ce jour inchangé.
       Et pour rester à la page il faut absolument le dépoussiérer.
       Au moins 27 articles nouveaux doivent figurer dans ce nouveau code et 46 anciens à modifier.

       Cette révision concernera entre autre :

1.                L’indépendance et la liberté de prescription.
2.                L'entente directe et la liberté pour les honoraires.
3.                Le respect des honoraires minimums.
4.                La rémunération du praticien salarié.
5.                L'organisation des formes d'exercice.
6.                Le règlement des litiges avec les patients et entre confrères.

jeudi 27 mars 2014

Dentisterie au rabais : C’est nous les premiers responsables

   Dans un passé récent, le médecin dentiste avait peu de soucis matériels dans son exercice et l'élève qui choisissait des études en dentaire était assuré plus tard de vivre dans le confort. Mais les choses changent vite.
   Une démographie galopante, un pouvoir d'achat qui baisse, des charges qui s’alourdissent, des illégaux exerçant en toute impunité et des caisses ne remboursant que le minimum.
   Très vite une baisse constante de notre activité s’est fait sentir. Et pour compenser ce manque à gagner, il a fallu augmenter nos honoraires.
   Pourtant certains d'entre nous, et face à des difficultés passagères, se sont mis au contraire à baisser leurs honoraires, dans l'espoir d'avoir plus de patientèle.
   Et vu le nombre actuel de médecins dentistes, jouer sur la quantité mène droit au mur. Il ne faut pas s’étonner alors d’avoir des fins de mois difficiles.
   Certes, beaucoup de choses peuvent changer notre situation, mais on ne peut s’en prendre qu’à nous même car nous sommes les premiers responsables de la régression de la médecine dentaire.

   Au lieu de jeter la responsabilité sur le confrère, le patient, la CNAM, les prothésistes…., il faut qu’on s’oblige à respecter le barème d’honoraires minimum principal garant de revenus en rapport avec les obligations et les devoirs sanitaires qui pèsent sur nous.

mardi 25 mars 2014

Arrêtons l'hémorragie de praticiens.

    Pour résoudre le problème du surnombre de praticiens, une étude démographique avec projection sur l’avenir doit être réalisée.
   D’ailleurs, des pays arabes et africains ont constitué un dossier spécial pour ce sujet.
   Des statistiques fiables et standardisées permettent d’évaluer très exactement les besoins réels en médecins dentistes dans notre pays.
   Il faudrait également relancer les démarches avec les ministères concernées (santé et enseignement supérieur) ; démarche qui était sur le point d’aboutir il y quelque années.
   Notre argumentaire doit être appuyé sur des preuves irréfutables reflétant la situation actuelle et future.
   Beaucoup de solutions existent tel que : 
1.    Recrutement accru dans le secteur public doit être constamment réclamé
2.    Aides spécifiques à l’installation dans les zones de l’intérieur doivent être mises en place.
3.    Faciliter le départ en retraite de nos confrères après 65 ans dans de meilleures conditions.
4.    Réduction progressive du nombre d’élèves orientés vers la médecine dentaire (par exemple 15 bacheliers en moins, chaque année, réduira de 30% le nombre de nouveaux praticiens en 6 ans.)


RÉSOLUTION DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE CONCERNANT LE PROTHÉSISTE DENTAIRE

     La médecine dentaire est une science médicale de haut niveau.
     Elle englobe la prévention, le diagnostic et le traitement :
1.    Des maladies des tissus durs de la bouche et des maxillaires.
2.    Des malformations, des lésions des dents, de la bouche et des maxillaires.
   De tel traitements reposent sur des connaissances médicales qui font parties de la formation théorique et pratique des médecins dentistes et non de la formation du prothésiste dentaire de laboratoire.
   C’est pourquoi la F.D.I
1.    S’oppose à tout acte, quel qu’il soit, par les prothésistes dentaires.
2.    Met en garde les pouvoirs publics dans tous les pays des conséquences potentiellement néfastes pour la santé de la population si le droit de traiter des patients était accordé à des prothésistes dentaires.

3.    S’oppose à tout enseignement universitaire ou post-universitaire qui donne au prothésiste dentaire de laboratoire le statut de prestataire de soin.

lundi 24 mars 2014

L’exercice illégal est-t-il une fatalité ?


     C’est un problème complexe auquel on peut difficilement faire face individuellement.
    Ordre et syndicat doivent prendre leurs responsabilités et travailler de pair avec tous les intervenants.
    Le citoyen, premier concerné, doit être sensibilisé. 
    Un taux de remboursement plus élevé et un déplafonnement des actes de prothèses pourra dissuader nos patients d’avoir recours aux prothésistes pour des raisons matérielles.
    En tout état de cause, il faut veiller à l’application de la loi et celle-ci est encore plus sévère chez nous que dans la plupart des pays européen.
    Par ailleurs, il faut amener le ministère de l’emploi à intervenir auprès des écoles étatiques et privées de prothèse dentaire, suite aux multiples dérives enregistrées, pour contrôler le cursus et le programme de formation des futurs prothésistes.
   Enfin, une commission doit être opérationnelle pour gérer :
  1. -         les modalités pratiques pour prendre en défaut les prothésistes fraudeurs ;
  2. -         le suivi des plaintes devant la justice.






dimanche 23 mars 2014

Menaces de viabilité du cabinet privé

   L'absence de recrutement dans le public est une constante.
   La quasi totalité des diplômés se tournent malgré eux vers un secteur privé, dont ils connaissent mal les difficultés.

   Ils s'installent surtout dans les endroits où le pouvoir d'achat est plus élevé pour payer le plus rapidement possible leurs dettes.
   Malheureusement cet afflux a entraîné la multiplication de cabinets à chaque coin de rue.

   Et les revenus ont commencé à dégringoler (pour les jeunes en particulier).
   Du coup, la qualité des traitements a baissée.

   Un praticien qui gère la précarité ne peut investir dans les technologies nouvelles souvent coûteuses.

   Une meilleure répartition est elle nécessaire?

    Si oui quelles garanties de transparence, d'équité et de liberté?

  Pour trancher ces questions, une commission nationale sera chargée d'établir un programme de sauvetage de la libre pratique.

CNAM et remboursement à 50%

   Avant la CNAM, il y avait la CNSS. 

   Pour se soigner le patient avait deux alternatives : 

  •         soit l’hôpital, en versant une somme symbolique.
  •         soit le privé, en payant tout de sa poche.

  Face au coûts élevés, beaucoup de patients renonçaient aux traitements dentaires et ne venaient qu'en cas d'urgences.

  Ceci concerne des millions de nos concitoyens.

   Après la convention avec la CNAM un remboursement à 50 % a vu le jour.

   C’est certes inférieur aux autres spécialités médicales (60 à 70% selon les actes) mais 50% est mieux que 0%.

   Pour rappel le taux de remboursement est fixé par le ministère des affaires sociales.
  Ni le syndicat, ni l’ordre, ni la CNAM ne signent le taux de remboursement.

  Nous devons faire jouer notre solidarité pour relever ce taux et nos représentants doivent utiliser tous les moyens d’action possibles pour obtenir gain de cause. 

Formation en médecine dentaire : quel est le maillon faible ?

   Pour les étudiants en médecine dentaire, les moyens matériels et humains mis à la disposition de la faculté ne permette pas toujours une formation universitaire performante en pratique clinique.

   Pour le médecin dentiste installé, l’accès à la faculté pour se spécialiser ou même se perfectionner reste limité.

   C’est pourquoi il ne faut ménager aucun effort pour amener les autorités à doter notre faculté de tous les moyens modernes de formation universitaire et post universitaire de haut niveau.

   Nos sociétés scientifiques certes innovent, se spécialisent et organisent des congrès avec des programmes étoffés et au prix de louables efforts.

  Mais des structures de coordinations devraient pouvoirs voir le jour :

v Une commission nationale de formation continue regroupant: faculté, ordre, syndicat et sociétés scientifiques.
v Un conseil scientifique de formation ayant pour membres des hospitalo-universitaires, des hospitaliers et des libres praticiens.


Pourquoi forme-t-on autant de dentistes ?

   Il a fallu attendre 30 ans (1955-1985) pour atteindre les 500 dentistes.
   Les 30 dernières années le nombre de praticiens est passé à 4500.

   Un constat : les dentistes sont peu nombreux dans les hôpitaux et les recrutements se font au compte goutte.
   Ainsi plus de 85% des jeunes diplômés sont contraints d’ouvrir un cabinet individuel avec tous les aléas d’une nouvelle installation.
   
   En médecine, le secteur public absorbe prés de 50% des praticiens et les nombreuses cliniques privées font travailler la quasi-totalité des médecins spécialistes.
   La médecine dentaire, elle-même une spécialité, n’offre pas beaucoup de plans de carrières pour les diplômés.

   Mais contre tout bon sens, plus de 200 confrères continuent de renflouer le rang des praticiens alors qu’à peine une vingtaine de médecins spécialistes s’installent chaque année dans le privé.

   Alors que l’effectif des médecins dentistes est le quart de l’ensemble des professions médicales, les dépenses pour le dentaire ne représente que 4% du total des dépenses médicales.

   Tous ces déséquilibres sont incontestables, ce qui rend notre exercice de moins en moins viable.

   La profession se doit de réagir et une assemblée générale consacrée entièrement à ce problème spécifique à la médecine dentaire doit se tenir et déboucher sur des mesures consensuelles réalistes et réalisables. 

samedi 22 mars 2014

Comment sortir de l’impasse avec la CNAM?

      Une convention d’une durée de 5 ans a été signée par notre syndicat en décembre 2006. 

      Sept ans plus tard, ou en somme nous aujourd’hui ?

      Pour estimer son impact réel en médecine dentaire, il faut  évaluer objectivement cet accord.

      Chiffres à l’appui un rapport doit examiner tous les aspects positifs et négatifs de ce contrat avec la Cnam.

      En attendant les résultats de cette expertise, quelques mesures semblent s’imposer :

v Relever le taux de remboursement de 50% à 70%.
v Relever le plafond annuel et /ou envisager un plafond dentaire
v Réviser la valeur du D à 2 dinars
v Envisager l’option du payement aux choix du praticien
v Déplafonner la prothèse comme le prévoit la loi.


Comment amener les étrangers à se soigner dans notre pays ?

   En Europe occidentale près de 280 millions de personnes ont des édentations.

   Les remboursements revus constamment à la baisse et les honoraires  élevés obligent ces patients à réfléchir avant d’engager des traitements dentaires.

   Ainsi près de 12% de la population choisit chaque année de se soigner à l’étranger pour un montant avoisinant les 30 000 milliards.

   Au cas où 0.5% seulement viennent chez nous, ils laisseront 150 milliards comme honoraires, somme nettement supérieure aux dépenses de l’ensemble des nos concitoyens dans tous les cabinets du pays.

   Pour le moment toutes ces sommes sont versées aux praticiens des pays de l’Europe de l’est, la Turquie, le Maroc, etc.….. , et injectés dans leurs économies locales.

   A titre d’exemple 900 milliards sont dépensés en  Hongrie rien qu’en implantologie !
   Nous avons pourtant des  atouts non négligeables : nous sommes à 2 heures de vol en moyenne, nous disposons d’une infrastructure adaptée et une médecine dentaire ayant une bonne réputation.
   Mais c’est quand même insuffisant ; pour attirer ces patients exigeants sur la qualité il faut relever notre plateau technique vers une médecine dentaire de pointe.

   Récemment une commission Européenne était parmi nous pour un projet d’assistance technique financée par la CEE, mais sans réponse de nos représentants pour l’instant.

   Nous devons anticiper ces évolutions inévitables et ne pas rester à l’écart, autrement des groupes étrangers en ouvrant sur notre sol des cliniques pseudo-off-shore pourraient s’accaparer l’essentiel de notre activité.




Ouvrir la voie au médecin dentiste tunisien à exercer en Europe


   Partout en Europe le nombre des dentistes diminue sensiblement d’une année à l’autre.
   En France prés de 500 médecins dentistes partent chaque année à la retraite sans être remplacés.

   Au cour de discussions antérieures avec les responsables français, conscients de ce problème, il a été convenu de l’éventualité de faire appel à des compétences tunisiennes pour combler ce manque de praticiens.

   Une réunion était prévue septembre 2008, avec la ministre Française de la santé dans le but de permettre au médecin dentiste tunisien d’effectuer des remplacements en France. Ce  projet n’a pas bénéficié par la suite de tout l’intérêt qu’il méritait.

   Nul doute, il faut rouvrir ce dossier pour le faire aboutir.

vendredi 21 mars 2014

Tsunami en médecine dentaire, réagissons avant qu'il ne soit trop tard

    En 50 ans (1956-1999) on comptait à peine 1200 dentistes, Six ans plus tard (2000-2006) le nombre a doublé et fin 2014 nous serons prés de 4500.   N’y a-t-il pas la un véritable tsunami démographique?
   Cet excès de praticiens mène vers la dégradation de l’esprit confraternel et de l’éthique médicale, mais aussi à la chute de nos revenus.
   Les jeunes praticiens se rendent compte rapidement qu’ils doivent se contenter assez longtemps de revenus à peine équivalents à ceux d’un cadre moyen.
  Un grand nombre vit sur le capital prêté par les parents ou le salaire complémentaire du conjoint.
  Certains finissent par "dévisser" leurs plaques pour s’installer ailleurs ou partir à l’étranger.
  Pour d’autres il faut vendre le matériel pour rembourser les crédits, suit alors, l’inactivité, l’incertitude de la recherche d’un poste hospitalier ou de délégué médical.
  En fait pourquoi former autant de dentistes ?
  Comment expliquer que nous formons 7 fois plus de praticiens qu’en France (en rapport avec la population et le niveau de vie).
  Tel est le dilemme, nul ne peut le résoudre seul sauf une autour d’une structure volontaire.
  Les solutions existent, d'autres professions se sont organisés: les architectes ont réduit de 80% le nombre de diplômés, les huissiers notaires ont fixé le nombre à 25 par an.